• le rocher des fee

    rocheux, isolés ou en groupe, rappellent leur relation avec des fées dont la légende est oubliée...

    Trois pierres posées l'une à côté de l'autre au village de Kermovan en Maël-Pestivien s'appellent Ty ar Groac'h, la Maison de la fée.
    Un gros amas de rocs à Châtel-Gérard (Yonne) est la Chaumière des fées.
    Un terrain parsemé de grosses roches près du tumulus de Marcé-sur-Esves est le Cimetière des fées ou des Pucelles.
    Parfois, avec le nom, on rencontre quelques traces des gestes des bonnes dames : lorsqu'il s'élève des vapeurs au-dessus du Châté de las Fadas, roche naturelle de la Creuse, on dit que les fées font la lessive.
    Dans le Beaujolais, elles dansaient en silence, par les clairs de lune, près de la Maison des Fées, de la Cheminée des Fées et de la Table des Fayettes, qui se trouvent dans le bois de Courroux.
    En Savoie, elles venaient la nuit faire des rondes sur la plate-forme de la Pierre des fées où l'on voyait le matin la trace de leurs pieds sur la mousse humide de rosée.

    Des fées s'asseyaient souvent sur le Rocher des Fées, près de Saint-André-de-Valborgne (Gard), d'où l'on découvre la plus grande partie de la vallée.
    Le bois de Néry, en Saint-Just-d'Avray, est parsemé de rochers bizarres, dont les cavités portent le nom de Marmites et Ecuelles des Fées ; il était vers le commencement du XIXe siècle, couvert d'un bois de chênes où les porcs allaient à la glandée. Un soir, le plus beau revint portant à son cou une bourse bien garnie. Le lendemain, les porcs furent envoyés au bois, mais celui qui avait apporté la bourse ne reparut pas. Les Fées l'avaient payé généreusement d'avance, et l'avaient pris pour leur cuisine. Cette légende est racontée en nombre d'endroits, et on l'attribue aussi à des fées qui habitaient l'amas des grosses pierres appelé Pierre Scellée.

    Une pierre plate, dans un pré vers Chazeuls, est toujours propre, parce qu'une fée vient en secret l'essuyer tous les jours. Elle recouvre le palais souterrrain des fées de la Roche. Un jour, un bonhomme sentit l'odeur de la galette, il en demanda aux fées qui lui en donnèrent sur une nappe blanche avec un couteau d'argent. Le valet s'empara du couteau, et à chaque tour de roue de la charrue, elle criait : "Rends ce que dois".

    Une roche informe près de Courgenay, dans le Jura bernois, appelée la Pierre des Fées, rcouvrait la boulangerie des bonnes dames ; durant la nuit, on les entendait battre la pâte dans le pétrin et l'on voyait même souvent la flamme du four.

    Parfois les fées sont, comme aux rochers de Gravot (Côte-d'Or), associées à des personnages d'une nature quelque peu diabolique, sorciers ou génies malfaisants, qui s'y rendent la nuit pour le sabbat. Les dames blanches ou vertes rôdent dans les environs pour tâcher d'y amener des recrues.

    Les fées du Gard maniaient autrefois les lourdes pierres de la montagne avec autant de facilité que si elles eussent été de la laine, et les réunissaient en tas ou clapiers qui existent encore. Pourtant, elles virent la vertu de leur baguette magique diminuer peu à peu ; alors les pierres ne leur parurent plus aussi légères, et elles disaient en les ramassant : "Hâtons-nous, car elles deviennent pesantes".


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