• l'ouroboros

    Ci-dessus différentes représentations de l’Ouroboros

    L’Ouroboros est l’un des plus anciens symboles ésotériques au monde. Réunissant en lui commencement et fin, ce dragon circulaire qui se mord la queue représente depuis des millénaires le cycle éternel de la vie et de la mort. (On pensait jadis qu’en abandonnant sa mue, le serpent gagnait une nouvelle jeunesse).
    L’Ouroboros est un symbole dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Depuis des milliers d’années, ce serpent ou dragon circulaire qui avale sa propre queue apparaît de multiples civilisations sur tous les continents. Déjà, il y a plus de 6000 ans, en Chine, les dragons-cochons de la culture néolithique de Hongshan évoquent l’Ouroboros : ces créatures sculptées dans le jade possèdent une tête de cochon et un corps de serpent enroulé sur lui-même, de façon à former un cercle.
    Puis, 1600 ans avant notre ère, on rencontre des représentations de serpents circulaires se mordant la queue en Egypte, où ils évoquent le parcours annuel du disque solaire et son éternel recommencement. De là, le symbole se transmet aux Phéniciens et aux Grecs, qui le baptisent Ouroboros (littéralement, « qui se mord la queue »). Mais l’Ouroboros ne se limite pas aux cultures méditerranéennes : on le retrouve aussi bien loin de ces régions. Ainsi, le serpent Jormungand, qui encercle le monde dans les légendes scandinaves, en est un avatar, de même que le dieu serpent à plumes des Aztèques, Quetzalcoalt, fréquemment représenté enroulé sur lui-même. Dans la mythologie indienne encore, on raconte que le monde repose sur quatre éléphants, eux-mêmes supportés par une tortue autour de laquelle s’enroule un dragon circulaire.
    Au-delà des mythologies, l’Ouroboros a aussi été employé dans diverses formes de mysticisme. Ainsi, pour les gnostiques (mouvement religieux du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient), il est associé au démon-dieu solaire Abraxas, et représente l’éternité. En alchimie, il exprime l’unité de toutes choses, matérielles ou spirituelles, et le fait que rien ne se crée ni ne disparaît, mais tout se transforme perpétuellement dans un cycle éternel de destruction et de recréation. Enfin, il a aussi été utilisé dans l’iconographie chrétienne, en tant qu’emblème de la résurrection du Christ ou de l’éternité de la vie dans l’au-delà


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