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  • Dans le vaudou haïtien, le zombi est une personne victime d'un houngan (prêtre vaudou), plongé dans un état cataleptique et privé de son âme par administration d'une puissante drogue. La victime, qui passe pour morte, est ensuite enterrée ; au bout d'un certain temps (un peu plus de 24 heures), le sorcier revient déterrer le corps de sa victime tout en récitant diverses formules magiques et lui fait boire un antidote qui le sort de sa léthargie mais lui fait perdre toute volonté et le réduit en esclavage<sup-joint_1-0></sup-joint_1-0><sup-joint_1-0></sup-joint_1-0>.

    La drogue serait à base de tétrodotoxine, un poison puissant que l'on retrouve dans le tétrodon (poisson-ballon), et serait administrée par contact avec la peau sous forme de poudre ou de liquide. En Haïti, on parle de « recevoir un coup poudre ». Elle donnerait à la victime toute l'apparence d'un mort par un arrêt complet apparent des fonctions vitales, tandis que le sujet resterait conscient et continuerait d'entendre ce qui se passe autour de lui. Selon les sources, le poison aurait un effet limité dans le temps ou pourrait être annulé avec un antidote.

    Cette pratique, courante en Haïti et au Bénin, est interdite, mais elle perdure néanmoins, le vaudou étant une tradition ancestrale dans la culture de ces peuples.

    Des études ont été menées sur le sujet par le docteur Wade Davis de l'université de Harvard. Clairvius Narcisse est une victime de la « zombification » qui a pu témoigner.

    Jusqu'au XIXe siècle planait la peur, dans les populations d'Europe centrale, d'un retour des morts ; c'est pourquoi lors de la veillée des morts, il était courant d'assommer le mort supposé si celui-ci se levait du lit de mort. Étant donné que les méthodes pour constater la mort étaient très incertaines, cette pratique était très fréquente


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  • Vaudou

    Le vaudou (ou vodou, ou vodoun) est un culte animiste originaire de l'ancien royaume du Dahomey (Afrique de l'Ouest). Il est toujours largement répandu au Bénin et au Togo, comme dans le célèbre marché des féticheurs à Lomé.

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    Zone d'origine du Vaudou

     

    À partir du XVIIe siècle, les esclaves originaires de cette région d'Afrique répandirent le culte vaudou aux Antilles et en Amérique. On le retrouve donc sous différentes formes à Cuba, en Haïti, au Brésil ou encore aux États-Unis, en Louisiane surtout. Mais bien avant l'Amérique, le vaudou s'est répandu en Afrique du Nord par les esclaves amenés par les anciennes dynasties qui ont traversés l'histoire de cette région. Et on le retrouve jusqu'à nos jours sous différentes formes, dont la plus connue reste le Gnawa ou Gnaoua au Maroc et en Algérie, mélangé au folklore religieux arabo-musulman.

    Origine

    Le vaudou est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe, lors de la création puis l'expansion du royaume fon d'Abomey aux XVIIe et XVIIIe siècles.

    Le vaudou est le fondement culturel des peuples qui sont issus par migrations successives de Tado au Togo, les Adja (dont les fons, les Gouns, les Ewe... et dans une certaine mesure les Yoruba ...) peuples qui constituent un élément important des populations au sud des États du Golfe du Bénin (Bénin, Togo, Ghana, Nigéria...).

    Vaudou (que l'on prononce vodoun) est l'adaptation par le Fon d'un mot Yoruba signifiant « dieu ». Le vaudou désigne donc l'ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance. Il est l'affirmation d'un monde surnaturel, mais aussi l'ensemble des procédures permettant d'entrer en relation avec celui-ci. Le vaudou correspond au culte yoruba des Orishas. De même que le vaudou est un culte à l'esprit du monde de l'invisible. À chaque ouverture, le prêtre vodoun demande l'aide de l'esprit de PAPA LEGBA pour ouvrir les portes des deux mondes.

    Le panthéon Vaudou en Afrique

    Le panthéon vaudou est avant tout constitué des forces de la nature. Les vaudou (loa, lwa) et leurs relations renvoient aux puissances naturelles que sont la foudre, la mer, la maladie, etc.

    Mais le culte vaudou s'intéresse aussi à d'autres entités surnaturelles, telles que les ancêtres divinisés et les monstres (et autres animaux).

    Les dieux (ou vaudous)

    Au sommet du panthéon vaudou figure Mawu (prononcer man-whou), Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. (mawu lo lo pour « Dieu est grand » ; akpé na mawu pour « merci à Dieu » ; mawuena(m) pour « don de Dieu » et qui correspond au prénom Dieudonné). Mawu n'ayant pas de forme, il n'est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vaudous.

    Mawu (Dieu) est incréé et créateur de tous les autres Vaudous (dieux). Mawu n'intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres Vaudous pour qu'ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon ; c'est un concept ; littéralement Mawu doit se traduire par « ce que nul ne peut atteindre » ou encore « l'inaccessible » Ce n'est donc pas une « personne ». Ce qui explique qu'il n'y a nulle part dans l'aire du vaudou un culte pour Mawu ; on ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures.

    Remarquons que les chrétiens Ewés et Fons appellent Dieu Mawu. Les premiers missionnaires chrétiens sont sûrement à l'origine de la traduction du nom du Dieu chrétien par Mawu, pour faciliter les conversions vers la religion chrétienne.

    Le panthéon vaudou est fait d'une multitude de Lwas, qui sont des esprits, ou dieux inférieurs, pouvant entrer en communication et même collaborer avec les humains. Les Lwas se matérialisent le plus souvent dans des objets inanimés de la nature, tel des pierres et des arbres; de là, la qualification de "rituel animiste" que plusieurs appliquent au vaudou.

     

    Une des plus importantes Lwas est Erzulie, ou Erzulie Freda, qui est la déesse de l'amour. On trouve aussi Gu (l'Ogoun des Yorubas), dieu de la guerre (et des forgerons), Sakpata, dieu de la variole (et plus généralement de la maladie, de la guérison et de la Terre), Damballa, esprit de la connaissance, ainsi que le puissant Hebieso, dieu de l'orage et de la foudre. Ce dernier est accompagné d'un nain ou d'un homoncule chargé de forger ses éclairs. Papa Legba, quant à lui, a la difficile fonction d'intermédiaire et de messager des dieux. Il est assimilé, dans le vaudou haïtien, à Saint Pierre, qui détient les clefs du Paradis et de l'Enfer.

    Dans le vodou en Afrique, il n'y a pas les concepts de paradis et d'enfer. Lêgba (Eshu pour les anglophones) est en effet le dieu le plus important en cela qu'il est le dieu des croisements, le dieu de la réflexion ; son rôle d'intermédiaire vient ensuite. Il forme avec la divinité Fa (ou Ifa) un couple porteur de la pédagogie de cette culture.


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