• La Wyverne de Mordiford – Le dragon et la fillette

    Ci-dessus différentes images de la wyverne

    Une ancienne légende anglaise raconte l’incroyable amitié qui naquit entre une petite fille nommée Maud qui vivait dans le village de Mordiford dans le comté de l’Herefordshire en Angleterre et une terrible Wyverne, dragon mangeur d’hommes à la cruauté sans limites au corps reptilien couvert d’écailles vertes et luisantes plus tranchantes que des lames de couteau, un dard empoisonné au bout de sa queue et deux grandes ailes aux allures d’une chauve-souris géante.
    Recueillie par la fillette alors qu’elle n’était qu’un minuscule dragonnet, la Wyverne lui témoigna son affection jusqu’à sa mort. Ainsi, elle décima les habitants de son village, mais ne leva jamais la patte sur Maud, qui, en retour, lui voua une amitié sans faille : elle fut bien la seule à pleurer sur la dépouille du dragon après sa mort.
    Il existe plusieurs versions du récit de la mort de la Wyverne. Selon certaines, les villageois chargent un condamné à mort de les débarrasser du monstre : s’il y parvient, il gagnera ainsi le vie sauve et la liberté. L’homme se rend devant le repaire du dragon et a la chance de le trouver endormi. Il peut alors l’abattre et rapporte sa langue pour preuve de son exploit. Dans une variante, il emploie la ruse : il se cache dans un tonneau de cidre couvert de lames tranchantes, et lorsque la Wyverne veut l’attaquer, elle succombe aux blessures qu’elle s’inflige elle-même sur le tonneau. Mais son attaquant ne survit pas non plus, empoisonné par le souffle mortel du dragon. Enfin, dans une dernière version, ce n’est pas un criminel qui part à l’attaque de la Wyverne, mais un chevalier issu d’une famille de la noblesse locale, les Garston. Il achève son adversaire en lui plantant son épée dans la gorge, faisant jaillir des flots de sang noir.

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  • Ci-dessus différentes représentations de l’Ouroboros

    L’Ouroboros est l’un des plus anciens symboles ésotériques au monde. Réunissant en lui commencement et fin, ce dragon circulaire qui se mord la queue représente depuis des millénaires le cycle éternel de la vie et de la mort. (On pensait jadis qu’en abandonnant sa mue, le serpent gagnait une nouvelle jeunesse).
    L’Ouroboros est un symbole dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Depuis des milliers d’années, ce serpent ou dragon circulaire qui avale sa propre queue apparaît de multiples civilisations sur tous les continents. Déjà, il y a plus de 6000 ans, en Chine, les dragons-cochons de la culture néolithique de Hongshan évoquent l’Ouroboros : ces créatures sculptées dans le jade possèdent une tête de cochon et un corps de serpent enroulé sur lui-même, de façon à former un cercle.
    Puis, 1600 ans avant notre ère, on rencontre des représentations de serpents circulaires se mordant la queue en Egypte, où ils évoquent le parcours annuel du disque solaire et son éternel recommencement. De là, le symbole se transmet aux Phéniciens et aux Grecs, qui le baptisent Ouroboros (littéralement, « qui se mord la queue »). Mais l’Ouroboros ne se limite pas aux cultures méditerranéennes : on le retrouve aussi bien loin de ces régions. Ainsi, le serpent Jormungand, qui encercle le monde dans les légendes scandinaves, en est un avatar, de même que le dieu serpent à plumes des Aztèques, Quetzalcoalt, fréquemment représenté enroulé sur lui-même. Dans la mythologie indienne encore, on raconte que le monde repose sur quatre éléphants, eux-mêmes supportés par une tortue autour de laquelle s’enroule un dragon circulaire.
    Au-delà des mythologies, l’Ouroboros a aussi été employé dans diverses formes de mysticisme. Ainsi, pour les gnostiques (mouvement religieux du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient), il est associé au démon-dieu solaire Abraxas, et représente l’éternité. En alchimie, il exprime l’unité de toutes choses, matérielles ou spirituelles, et le fait que rien ne se crée ni ne disparaît, mais tout se transforme perpétuellement dans un cycle éternel de destruction et de recréation. Enfin, il a aussi été utilisé dans l’iconographie chrétienne, en tant qu’emblème de la résurrection du Christ ou de l’éternité de la vie dans l’au-delà


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  • Ci-dessus différentes représentations de la Manticore

    Au plus profond des jungles orientales rôde un monstre redoutable, hybride de lion, d’homme et de scorpion : la Manticore. D’une rare sauvagerie, elle s’attaque surtout aux humains et se repaît avec délectation de leur chair délicate.
    La Manticore est l’une des terrifiantes créatures du bestiaire fantastique. Son nom suffit à faire naître la peur : provenant du persan ancien « Mardkhora », il signifie « mangeur d’homme ». En effet, la chair humaine est l’aliment de prédilection de cette étrange chimère aussi féroce que cruelle … Vivant traditionnellement en Mésopotamie, en Perse et en Afrique du Nord, la Manticore s’est installée sous nos latitudes au Moyen Age : à cette période, on la rencontre très souvent dans les bestiaires de l’ouest de l’Europe.
    La Manticore est composée d’un corps de lion d’un rouge ardent et d’une tête d’homme, ornée d’une crinière semblable à celle du roi des animaux. Sa queue, terminée par un dard venimeux de scorpion, est plantée sur toute sa longueur d’aiguillons empoisonnés qu’elle peut projeter comme des flèches sur ses ennemis jusqu’à dix mètres de distance. Sa gueule s’ouvre sur trois rangées de crocs acérés qui s’imbriquent parfaitement lorsqu’elle la referme. Enfin, bien qu’elle soit généralement considérée comme un animal terrestre, certains prétendent qu’elle possède des ailes de chauve-souris.
    La Manticore est un fameux chasseur : aussi rapide qu’un cerf, elle possède en outre toute la puissance et l’agilité du grand félin auquel elle a emprunté son corps musclé. Elle est aussi dotée d’une arme secrète et très puissante : sa voix, au son comparable à celui d’une trompette, possède le pouvoir d’ensorceler celui qui l’entend. D’un caractère violent et belliqueux, elle n’hésite pas à s’attaquer à des adversaires faisant plusieurs fois sa taille et elle tue tous ses ennemis d’un seul coup de dent ou de griffes, avant de les déchiqueter sauvagement. On prétend que le seul animal à pouvoir résister aux attaques de la Manticore est l’éléphant. C’est pourquoi, jadis, dans les régions que cette bête cruelle fréquentait, on voyageait à dos de pachyderme pour s’en protéger.


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  • chat noir et sorciere

    Au coeur de toutes les passions, inspirateur des écrivains, des poètes et des illustrateurs, incarnation du diable ou ami des sorcières, victime des croyances populaires, tour à tour maléfique et porte-bonheur, le chat noir connaît bien des mésaventures! Bien que réhabilité, le chat noir divise encore son public : certains l'adorent, d'autres en ont peur... une chose est sûre, il ne laisse jamais indifférent! Les superstitions liées au chat noir sont nombreuses. Il est réputé pour être l'animal du diable et l'emblème des sorcières.
    Mais d'où vient cette assimilation ? A l'origine, le chat noir était un bon présage. Pour les anciens égyptiens par exemple, il était le symbole de la déesse Bastet.Au contraire, c'était le chat blanc qui portait malheur.
    La légende du chat noir date de bien avant le Moyen-Age. Il a toujours, ou presque était associé à la sorcellerie.Selon la légende, avant la création du monde, il existait une déesse de l'obscurité nommée Diane. Celle-ci aima Lucifer qui possédait un chat. Diane et Lucifer eurent une fille, Aradia. Lucifer envoya sa fille et son chat sur la terre pour enseigner aux hommes la magie noire. ”
    Mais l'association entre le chat et la sorcellerie ne date que du XIIIème siècle. L'Eglise voulait lutter contre les rites païens, encore très ancrés et inventa le chat démoniaque (en rapport avec la légende de Diane et Lucifer). Ce chat symbolisait le monde des ténèbres qui éloignait le bon chrétien du droit chemin. On le soupçonnait des pires forfaits. Il participait à des sabbats mystérieux en compagnie du diable. C'était donc la parfaite représentation de Satan.

    C'est aussi à cette époque que naît la superstition. Aux alentours du XIIIe siècle, le chat est “officiellement” associé à la sorcellerie. Rappelons-nous que l'Église, afin de contrer au paganisme, amorce une campagne contre la sorcellerie. L'Inquisition dépeint donc le la sorcière comme un être solitaire et asocial. Plusieurs vieilles femmes seules, ayant un chat pour animal de compagnie, sont des boucs émissaires tout choisis! Des milliers de femmes innocentes sont ainsi torturées, brûlées ou noyées... avec leur chat, noir de préférence. C'est le cas notamment avec le procès de 1561, où l'on accusa des femmes de se transformer en chattes pour tenir leurs sabbats. Ces procès se finissaient toujours par la mort des accusées mais également des pauvres animaux. Ces derniers étaient jugés comme des personnes. Mais contrairement à la croyance que le chat noir était le familier des sorcières, il semblerait que les “vraies” sorcières lui préféraient le chat “Tabby”, Qu'importe, le chat noir était tantôt la réincarnation du diable ou de la sorcière car, une autre croyance voulait que celle-ci soit capable de se transformer en chat. Ce pouvoir était toutefois limité à neuf transformations, d'où l'expression qu'un chat possède neuf vies.

    De plus, lors du procès des Templiers, il est fait mention d'adoration de Lucifer qui apparaissaient à ses adeptes sous la forme d'un chat. En 1233, toute personne accueillant un chat noir sous leur toit risquait donc le bûcher... à moins que le chat “noir” ait au jabot une petite touffe de poils blancs appelée “marque de l'ange” ou “doigt de Dieu”, alors chat et propriétaire étaient éventuellement épargnés.Mais contrairement à la croyance que le chat noir était le familier des sorcières, il semblerait que les “vraies” sorcières lui préféraient le chat “Tabby”, Qu'importe, le chat noir était tantôt la réincarnation du diable ou de la sorcière car, une autre croyance voulait que celle-ci soit capable de se transformer en chat. Ce pouvoir était toutefois limité à neuf transformations, d'où l'expression qu'un chat possède neuf vies.Dans l'esprit populaire, les dents du chat noir étaient venimeuses, sa chair empoisonnée, ses poils mortels, si vous en avaliez quelques uns. Et que dire de ses yeux “chargés d'étincelles” que le plus malin des hommes ne parvient pas à sonder. Il faut dire que l'activité nocturne du chat renforce les suspicions... Outre les supplices affreux infligés à nos pauvres petites bêtes, on leur a causé bien d'autres misères. Entre autres, on a longtemps ferré les chats pour éviter qu'ils surprennent dans la nuit. N'est-ce pas que rencontrer un chat noir à minuit, c'est Satan en personne qui vient vous acheter votre âme! Et lors de funérailles, la rencontre avec un chat noir était encore plus néfaste puisqu'elle présageait la mort imminente d'une personne du cortège. Pour contrer la malédiction, le cortège changeait d'itiniéraire pour se rendre au cimetière!
    Le chat noir, mystérieux et doté de pouvoirs étranges, doit également son malheur à ses vertus de guérisseur. Autrefois, on vantait les mérites de la peau de chat noir contre les rhumatismes. Et pour se remettre d'une mauvaise chute, un seul remède: trancher la queue d'un chat noir et en sucer le sang!
    Malgré les différents rôles que le chat a joué dans les traditions populaires, son aspect maléfique est retenu. Encore aujourd'hui, n'est-il pas associé à l'Halloween et aux sorcières des livres de contes. Il faut avouer cependant que les chats noirs d'aujourd'hui sont tout à fait bénins!


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